En 2020, le S.M.A.DE.SE.P. constatait que Serre-Ponçon, destination nautique, avait tout intérêt à améliorer sa gestion portuaire, notamment vis-à-vis de sa « relation-client ». Au-delà des dispositions contractuelles définies par le S.M.A.DE.SE.P. pour la location de ses anneaux, qu’ils soient gérés en régie directe ou par délégations de service public (régies intéressées), il paraissait en effet utile d’optimiser l’exploitation des ports, afin de limiter le besoin de création de nouveaux emplacements, et de professionnaliser les systèmes d’information, permettant au plaisancier de mieux répondre à ses obligations locatives (gestion du marnage, sécurité de l’embarcation…).
Un projet de promotion et commercialisation des espaces portuaires a ainsi été déposé en mai 2020 auprès des services des l'Europe pour bénéficier des fonds LEADER : "Liaison Entre les Actions de Développement de l’Economie Rurale », est un dispositif de l’Union européenne qui soutient le développement des territoires ruraux quand ils mettent en œuvre leurs stratégies de développement. Ces stratégies sont définies à l’échelle locale par un ensemble de partenaires publics et privés.
Objectifs du projet
S’agissant du premier objectif, l’amélioration de lisibilité de l’offre par l’acquisition d’un logiciel de gestion portuaire doit conduire à l’optimisation de la mise en marché et de la commercialisation des places éventuellement disponibles. Cette perspective fait par ailleurs écho aux modifications portées par le comité syndical en 2018 au niveau des contrats de lamanages et des contrats de DSP portuaires : l’abaissement de la rémunération des gestionnaires sur les contrats « saison » et l’augmentation corrélée de leur rémunération sur les contrats « infra-saisonniers » visent ainsi à accroitre pour une part la disponibilité de l’offre pour les clientèles touristiques (présentes sur des contrats « courts ») et optimiser surtout le remplissage portuaire en début et en fin de saison estivale, périodes les moins sollicitées. Il y a donc dans cette stratégie affirmée, la volonté résolue de dynamiser l’économie touristique estivale tout en veillant également à l’étalement nécessaire des saisons. Le logiciel de gestion portuaire, qui pourrait être aujourd’hui un outil précieux pour les organismes délégués par le S.M.A.DE.SE.P., donnerait également la possibilité au syndicat mixte de bénéficier d’une supervision générale, requise pour livrer l’information au public sur n’importe quel site depuis la Capitainerie. Afin d’en optimiser les conditions d’utilisation, l’outil logiciel sera automatiquement incrémenté pour l’essentiel des informations qu’il gère (nom et coordonnées de l’usager, caractéristiques de son bateau, assurance et documents administratifs exigés, période et lieu de stationnement portuaire…), à partir des informations saisies en ligne par les plaisanciers dans le cadre de leur demande (obligatoire) de réservation portuaire.
S’agissant du second objectif, le logiciel portuaire précité pourrait automatiser l’envoi de certaines informations très importantes pour sécuriser les usagers vis-à-vis de ses obligations contractuelles (réglage des amarres, surveillance du bateau…) : des alertes pourraient ainsi être automatiquement émises, par mail ou sms, sur le tirant d’eau disponible sur le poste à flot, sur le changement d’affectation de place voire, de manière plus maîtrisée par le gestionnaire, sur les infractions constatées au règlement portuaire…
La mise en place d’un système de vidéosurveillance des espaces portuaires pourrait enfin constituer un atout essentiel dans l’amélioration du service proposé aux clientèles. Cette proposition recouvre plus de sens encore si ce système ne se limite pas à l’amélioration (très encadrée) de la sûreté publique mais concerne également la libre information des plaisanciers : ainsi, au-delà de l’enregistrement réglementé des images tournées depuis les 12 caméras proposées (sur lesquelles il serait par ailleurs intéressant d’agréger les 6 caméras existantes sur les stations-service en carburant), il semble possible de permettre via des applications dédiées la libre consultation d’images de ce qui pourrait s’apparenter à des webcams. Ce système donnerait alors la possibilité aux usagers des ports (voire à d’autres clientèles) de consulter librement tout ou partie de ces images diffusées en temps réel depuis un ordinateur ou un smartphone : l’outil conforterait ainsi le plaisancier, à distance, dans ses obligations contractuelles de surveillance de son embarcation. Ceci semble particulièrement important sur le lac de Serre-Ponçon, qui, confronté au marnage estival (jusqu’à -5 mètres en fin de saison), proposent des ports présentant une sensibilité particulière en termes de sécurité (exposition aux coups de vent) ou de sûreté publiques (lieux parfois très isolés). Ce système global de « webcams » pourrait enfin favoriser la communication touristique plus large, en généralisation la diffusion d’images vidéo sur l’activité nautique…
Un projet en constante évolution
La mise en service des caméras de vidéosurveillance est intervenue en 2021. En 2024, l'enjeu est de raccorder ces caméras avec le nouveau site internet du SMADESEP pour permettre une visualisation en direct.
Le logiciel de gestion portuaire LOGIMER a, quant à lui, été opérationnel pour la saison 2022. C'est à ce même moment que le SMADESEP reprenait la gestion portuaire en régie directe. L'appui informatique centralisé d'un logiciel portuaire était indispensable pour mener à bien cette mission depuis les locaux de la capitainerie à Savines-le-Lac. Fin 2023, ce logiciel a été mis à jour pour s'adapter au nouveau site internet du SMADESEP et au nouvel outil de pré-réservation développé à cette occasion.