Chorges et la vallée de l’Avance
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Quelques mots sur la vallée de l'Avance...
La Vallée de l’Avance regroupe au sein d'une intercommunalité unique les 9 communes suivantes : Avançon, La Bâtie-Neuve, La Bâtie-Vieille, Chorges, Montgardin, Rambaud, La Rochette, St Etienne-le-Laus et Valserres. Elle est située dans le Département des Hautes Alpes, au coeur de la région du Gapençais à une dizaine de kilomètres à l’est de la Préfecture de Département Gap.
Sur le plan administratif, elle fait partie de l’arrondissement de Gap qui regroupe en 1999 une population de 89 295 habitants.
Cet espace bénéficie d’une situation intermédiaire entre un climat alpin de montagne et méditerranéen qui se caractérise par des hivers froids et des été chauds. Son territoire s’étend sur 16 990 ha. Rural et de moyenne montagne, il est cependant très marqué par le relief qui conditionne les liaisons, l’occupation du sol et de l’espace. Situé dans le bassin d’emploi et l’aire d’attraction de Gap, il fonde son économie sur l’agriculture, les services, l’artisanat et le commerce mais également le tourisme car il est situé à proximité des grandes stations touristiques (Lac de serre Ponçon, Parc National des Ecrins, Stations de ski du Champsaur et de Réallon).
L’influence et l’impact de l’activité touristique sont importants sur Chorges (ventres de vacances, lac de Serre-Ponçon) et restent modérés sur les autres communes en dehors de la Basilique et de l’hôtellerie de Notre Dame du Laus.
Principalement irrigué par les rivières de l’Avance et de la Luye, affluents de la Durance, ce territoire s’étend entre les altitudes extrêmes de 2.512 (Les Parias) et 620 m (La Durance). Les communes se caractérisent par un habitat diffus et très dispersé sur de nombreux hameaux et lieu-dits.
(source : http://www.valleedelavance.com//)
Chorges
Petite cité caturige (tribu indo-européenne de langue celtique) adossée aux premiers contreforts du Massif des Écrins, Chorges a connu la construction du village actuel durant le Xe siècle. Un circuit historique parcourt les ruelles autour de l'église du XIIe, au gré des placettes, des fontaines, des maisons de style “alpin provençal”.
Sa situation générale...
Située à mi-chemin entre Gap et Embrun, la commune, d’une superficie de 5735 ha, comprend 1393 ha cultivés, 414 ha de prés, 8.5 ha de vignes, 1183 ha de bois dont 875 ha de résineux, les alpages, landes et rochers couvrant 2318 ha,
Le vieux bourg est installé à une altitude de 835 m, sur un socle rocheux, vraisemblablement ancien verrou glaciaire. Le reste du village se développe allègrement à l’adroit et particulièrement sur sa partie droite de l’ancien cône de déjection du torrent des Moulettes. Une quinzaine de hameaux se répartissent l’espace, quatre à l’ubac, les onze autres face au soleil.
Les 2400 "caturiges" bénéficient d’une qualité, d’un cadre de vie et d’un climat exceptionnel, bien à l’abri de la « Brise » et du « Lombard », les pieds dans l’eau à 780 m d’altitude et la tête dans les étoiles à 2512 m.
Malgré le déclin de l'activité agricole comptant encore 36 exploitations, les surfaces cultivées, de même que le nombre d’ovins et de bovins, sont en légère augmentation, ce qui fait de Chorges, la deuxième commune agricole du département après Gap. La déviation de la route nationale 94, permet au village d’être à l’écart de la circulation, et donc de bénéficier d’une certaine tranquillité.
Ses grands atouts...
Son orientation générale tournée vers le sud, s’appuie sur les contreforts montagneux situés au nord, véritable barrière minérale résultant des phénomènes de charriage, lors de la surrection des Alpes, mais aussi, barrière climatique entre Alpes humides au nord sous influence atlantique et Alpes sèches, notre pays, sous influence méridionale, sec et ensoleillé.
Alliance ou opposition, entre verticalité et horizontalité de ses paysages, favorisant une multitude de pratiques sportives allant de l’escalade à la régate. Le patrimoine naturel communal compte la deuxième zone humide du département classée depuis peu « réserve de biotope ». Par sa position géographique, par l’étagement de ses strates de végétation sur 1720 m de dénivelés à l’adroit et de 758 m à l’ubac, ce pays est un paradis botanique où s’interpénètrent flore alpine et flore méditerranéenne.
C’est un pays de grands espaces et de pureté, entre Chabrières et Morgon, c’est un pays de simple émerveillement.
Chorges est riche aussi d’une des plus abondante source du département, résultante des karts fracturés de 400 m de puissance, que sont la Pousterle et l’Oucane de Chabrières, qui font office de réservoirs. Cette eau est commercialisée pour partie, sous l’appellation « Roche des Ecrins » ou « Source des Moulettes ». Le reste de cette richesse alimente notre commune en eau potable mais également de nombreux canaux d’arrosage comme une retenue collinaire qui approvisionne un réseau d’aspertion pour l’agriculture.
Quelques mots d'histoire...
Les Caturiges à l’origine, étaient une peuplade qui, semble-t-il, faisait partie d’une vague humaine, participant à un vaste courant migratoire composé d’Ouralo-Altaïques, l’Oural et l’Altaï étant des régions du sud de la Sibérie, qui poussant ses troupeaux devant elle, en quête d’un pays neuf, au climat plus doux, plus riche en herbe, en gibier, en fruits, en fait, à la recherche d’un pays où mieux vivre, se serait installée dans ces vastes vallées, depuis peu dégagées de l’emprise glacière.
Cette colonisation est avérée, comme étant celle du bronze originel, « le Chalcolithique » (environ 2400 ans avant Jésus Christ). Ils y furent bientôt rejoints par des Ibères (Espagne), puis par des Ligures (pays de Gênes). Les Celtes ne seraient venus sur ce territoire qu’en petit nombre, seulement un siècle et demi avant J.C. Puis arriva l’époque Romaine, qui fit de cette petite bourgade Caturige, la « Civitas Rigomagensium », station sur la voie Domitienne reliant Montgenèvre à Arles. Ce secteur est aussi mentionné « Pays Rigomagensis », siège d’un évêché vers 480.
Après les invasions Ligures, Romaines, Lombardes, Arabes, Burgondes, les Goths s’installèrent, précédant les Francs. De nouveau, les Lombards revinrent puis les Sarrasins à leur tour s’établirent en Provence, dont ils furent chassés vers la fin du Xe siècle. Au début du XIIe siècle, sous l’influence de la puissante maison Bénédictine de Saint Victor de Marseille, commence alors la construction de l’actuelle église du village. Elle fut classée Monument Historique en 1862.
Entre temps, le Gapençais et l’Embrunais étaient passés sous l’emprise des comtes de Provence et de Forcalquier, et le restèrent jusqu’au début du XIIIe siècle, quand par filiation, en 1202, ce pays passa sous la férule des Dauphins du Viennois. Mais Provençaux et Dauphinois continuèrent encore longtemps à se disputer ce territoire.
En 1349, le Dauphinois fut absorbé par le royaume de France. Arrivèrent les guerres de religions. Les troupes du connétable de Lesdiguières mirent Chorges à mal en 1585. Un an plus tard, en 1586 ,ce sont les troupes Royales sous la houlette du Cardinal de Richelieu qui mettent le siège pour déloger les protestants; les fortifications du village sont détruites, et l’église incendiée.
En 1630, nouvelle épidémie de peste.
En 1692, pillages, destructions, incendies, sont le fait du Duc Amédée de Savoie, à la tête des troupes de la ligue d’Augsbourg. En 1770 un terrible incendie ravage le bourg.
1789, la Révolution à Chorges ? La prise de la Bastille n’émut guère la population, mais la cocarde tricolore fut arborée avec fierté et enthousiasme...
Le 5 janvier 1790, la France est divisée en 83 départements. C’est en l’église de Chorges, choisie pour sa neutralité entre Gap et Embrun, que du 4 au 12 juillet 1790, s’organise le département des Hautes-Alpes. La ville de Gap est choisie comme Préfecture, Embrun comme sous-préfecture.
En 1840, en raison de terrains trop dénudés, inondation et engravement du village par le torrent des Moulettes. La commune était pourtant l’une des plus boisées du département. En effet, les boisements, à l’exception des forêts monastiques telles que celles de Boscodon ou Saint Maurice de Valserres, avaient presque entièrement disparues dans nos régions. Suite à la loi R.T.M. (Restauration des Terrains de Montagne) de 1864, sous l’influence d’ingénieurs des Eaux et Forêts tels que Messieurs Surrel et Demontzey, le pays sera reboisé à partir de 1893.
1883, arrivée de la ligne de chemin de fer Veynes-Briançon.
1955, construction du barrage de Serre-Ponçon.
(source : http://www.mairie-chorges.fr/)